Paris, 15 janvier 2008 - Nous venons d’apprendre la condamnation de notre confrère Le Parisien pour une série d’articles parus en décembre 2005 autour du champagne, au motif qu’ils auraient été « destinés à promouvoir la vente d'une boisson alcoolique en exerçant sur le lecteur une action psychologique de nature à l'inciter à la consommation » et auraient dû, à ce titre, mentionner le « message sanitaire prescrit par la loi et précisant que l'abus d’alcool est dangereux pour la santé », selon les termes mêmes du tribunal.
Tout article paraissant dans notre journal fait généralement la promotion « d’une boisson alcoolique » et exerce « sur le lecteur une action psychologique de nature à l'inciter à la consommation » puisque l’objet même d’un journal d’amateurs de vin est d’assurer la promotion des meilleurs de nos vins, en décrivant leurs qualités et celles de ceux qui les font.
Nous pourrions donc faire, un jour ou l’autre, l’objet d’une condamnation de ce type. Le lobby hygiéniste, extrémiste et prohibitionniste, aura donc remporté une bataille, non pas sur l’alcool, mais sur deux adversaires bien plus faibles et bien plus débonnaires, le vin et la liberté d’expression. S’attaquer réellement au problème de l’alcoolisme et de sa prévention demanderait certainement plus d’énergie et de courage, alors même que la plupart des spécialistes s’accorde sur le fait qu’une consommation modérée de vin n’est en rien dangereuse pour la santé, et peut même, en restant dans une limite raisonnable, offrir un bénéfice sanitaire pour le consommateur.
Pour autant, il est hors de question que nous fassions mention du message sanitaire que semble requérir le tribunal de grande instance de Paris, pour la simple et bonne raison que nous n’assurons pas la promotion de marques ou de producteurs, mais celle des grands vins français et du monde entier, ainsi que de l’art de vivre à la française.
Nous assurons notre confrère Le Parisien de notre entière solidarité et réfléchissons, en coordination étroite avec l’Association de la Presse du vin (APV) et nos confrères spécialisés à la nécessaire riposte que nous nous devons d’assurer face au lobby prohibitionniste. L’arbitrage des pouvoirs publics serait souhaitable, plutôt qu’ils restent dans une attitude ambiguë, se satisfaisant du poids économique et de la contribution de la filière à la balance commerciale, tout en laissant faire ou en facilitant la campagne de dénigrement de nos vins au travers d’une législation manifestement inadaptée à la défense des vins de terroirs que nous aimons.
Thibault Leclerc,
Directeur de la publication de L’Amateur/The Wine Lovers
A propos de L’Amateur/The Wine Lovers
Fondé en 1981 sous le titre de L’Amateur de Bordeaux par Georges Bardawil et animé par la suite par Jean-Paul Kaufmann, L’Amateur/The Wine Lovers est une revue trimestrielle destinée à éclairer l’amateur sur le vin et ceux qui le font. Il a rejoint depuis 2000 le groupe du Bottin Gourmand et élargi ainsi son lectorat aux professionnels de la restauration et sa diffusion auprès des tables étoilées de France. Il a acquis une stature internationale depuis 2007 en passant intégralement sous édition bilingue français-anglais.
Contacts presse :
Suzanne Méthé
L’Amateur/The Wine Lovers
smethe(at)bottingourmand.com
+33 (0)1.44.05.50.25
Benoît Grandin
L’Amateur/The Wine Lovers
bgrandin(at)lamateurdevin.com
+33 (0)1.44.05.50.23
Etes-vous bien sûr que L'Amateur de Bordeaux a été fondé par JPK ?
Rédigé par : gerard poirot | 06 mars 2008 à 08:50
New York Times (1992)
L'Amateur de Bordeaux celebrated its 10th anniversary in 1991. In a foreword to the current issue, Mr. Kauffmann says the magazine is doing quite well despite the downturn in Bordeaux's fortunes.
The magazine was founded by another full-time journalist and part-time wine lover, Georges Bardawil, who later sold it to the Kauffmann group. Mr. Bardawil, who worked for Paris-Match, among other publications, and did some screen writing, once ran a successful Left Bank restaurant called the Photogallery. As the name implies, it was half restaurant and half gallery, and it was a popular hangout for young photographers from all over the world, working in, or passing through, Paris.
Later, Mr. Bardawil founded the immensely successful chain of wine bars known as L'Ecluse. To this day, L'Ecluse bars serve Bordeaux wines to the virtual exclusion of all others.
Under Mr. Bardawil, L'Amateur was a more modest effort but no less devoted to the wines of the Bordeaux region. Mr. Bardawil was from the start just as upbeat as Mr. Kauffmann is today. In the very first issue, an editorial noted that the great moments in Bordeaux's past -- including 1855, the year of the classification; 1875, the year of the phylloxera, and all the many "vintages of the century" -- would now be joined by 1981 because it was the year of the appearance of L'Amateur de Bordeaux.
Rédigé par : gerard poirot | 06 mars 2008 à 09:03
Extrait d'une lettre de Georges Bardwawil à l'Ardennais en 1998 :
C’est de bonne foi sans aucun doute, que dans un récent article de l’Ardennais-Dimanche, un de vos journalistes Gilles Grandpierre, a attribué à Jean-Paul Kaufmann qu’il interviewait, la paternité en 1981 de l’Amateur de Bordeaux. C’est probablement aussi par négligence que Jean-Paul Kaufmann a omis de le détromper et de me rendre justice de cette création.
Ce n’est en effet qu’en 1983, soit deux ans après le premier numéro qu’il devait reprendre avec Michel Guillard, la co-direction de ce magazine. Il le fit avec tout le talent qu’on lui connaît jusqu’à la séquestration dont il fut victime, et un peu après.
Rédigé par : gerard poirot | 09 mars 2008 à 18:10
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Rédigé par : elumechristian | 20 août 2011 à 10:02