Hier matin, Libé, par un incroyable hasard du calendrier, consacrait son portrait de dernière page à Anne-Sophie Pic promue le jour même 3 macarons au guide rouge.
Dans ce portrait signé Vincent Noce, on pouvait lire :
[…] dans les conciliabules du Michelin, au moment de trancher pour les trois étoiles, le patron de Bibendum a évoqué avec grand sérieux le parallèle Ségolène à l'Elysée-Pic à Valence, jugeant qu'une femme de plus dans le tableau, cela ferait bien. Et du bien au guide. Dans un registre similaire, le Bottin gourmand fait assez fort dans l'enfilage de perles en vantant la cuisine d'Anne-Sophie «délicate, raffinée, des plus féminines», là où se dessinent, en réalité, des angles tranchés et des saveurs acérées. […]
Nous partagerions donc, avec nos confrères, la papille misogyne, le jugement opportuniste et le lieu commun ?
Une promotion opportune
Anne-Sophie Pic a atteint la note maximale de 4 étoiles au Bottin Gourmand il y a 6 ans. A cette époque, le candidat du PS s'appelait Lionel Jospin, Saddam Hussein régnait sur l’Irak et Serge July dirigeait Libération.
C’est dire si il était opportun(iste) de mettre des femmes à l’honneur !
La dimension féminine de la cuisine d’Anne-Sophie PIC ?
Une visite sur le site Internet de la maison Pic nous apprend que la chef définit ainsi sa propre cuisine :
Le problème quand on recherche les perles, c’est qu’on ne récolte parfois que des grains de sable …
Pour y être allée, je trouve sa cuisine élégante et féminine, ni acérée, ni tranchée... je suis bien sûr ravie pour elle, c'est une des tables où j'ai ressenti la plus grande émotion !
Rédigé par : Tiuscha | 22 février 2007 à 15:15
A priori, M. Noce a oublié Marie BOURGEOIS dans le club très fermé des Mères qui ont accédé aux 3 étoiles Michelin en 1933.
Rédigé par : L'aile ou la cuisse | 22 février 2007 à 23:00