Nous venons d'assister à une pièce de théâtre que l'on qualifiera sans peine de comédie si derrière, il n'y avait en toile de fond les difficultés d'une profession : la restauration.
Acte 1 : la promesse
Le politique est dans son rôle quand à l'occasion d'une campagne electorale il multiplie les promesses, surtout s'il s'adresse à une profession sympathique et populaire. Après tout, baisser la TVA dans la restauration est une mesure simple, que chacun peut comprendre et qui en apparence est bonne pour tout le monde. Les prix vont baisser, tant mieux pour le consommateur, les restaurateurs vont embaucher (dejà c'est antinomique car il faut choisir l'un ou l'autre de ces bienfaits -fromage ou dessert) et enfin on va réparer une injustice puisque les fast-foods ont une TVA réduite...
Acte 2 : Tartarin entre en scène
Premier grain de sable, un représentant de la profession dont la gouaille amuse les journalistes, feind de croire que ce n'est pas une promesse mais bien un engagement. Le soufflé loin de retomber gonfle au contraire au fil des mois et la pression monte. Le temps n'y fait rien alors même que les temps electoraux sont déjà loin.... Quelques petits cadeaux aident à peine à patienter.
Acte 3 : les dindons de la farce
L'heure de vérité finit par arriver et il faut bien répondre à l'attente que l'on a fait naître. Le problème c'est que de toute facon le financement n'existe pas. Où trouver 2,5 à 3 milliards d'euros par les temps qui courent ? Dieu merci nos amis européens habitués à nous sortir de ce genre de mauvais pas vont accepter d'endosser la responsabilité du NON (chacun son tour). De leur coté quelques élus poussent des cris d'orfraies - les elections sont proches et les restaurateurs sont d'importants vecteurs d'opinion dans un pays où les élections se jouent désormais à 200 000 voix - mais sur le fond personne n'y a cru un instant...
Conclusion
Une fois de plus l'Europe a bon dos et elle assume le sale boulot. Gageons que Tartarin va réagir avec sa fougue habituelle ; mais au préalable la rumeur enfle qu'il va démissionner du Conseil économique et social où il vient de se faire nommer et qu'il va rendre avec fracas son canapé de la Légion d'honneur qu'il vient de recevoir ..... et là, c'est le gouvernement qui sera bien embêté !
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